La sécurité psychologique: développer son sentiment de confiance intérieure comme adulte

12 May, 2023

La sécurité psychologique

Développer son sentiment de sécurité et de confiance intérieure, comme adulte

« L’anxiété est le mal du siècle! »

Vous avez sûrement entendu quelque chose du genre ou lu quelque part que l'anxiété touchait de plus en plus les enfants et les adolescents. Mais elle est aussi bien présente pour nous, jeunes (et moins jeunes) adultes.

Pour vivre moins d'anxiété, il faut d'abord se sentir en sécurité. Et la sécurité, c'est quoi? C’est d’abord et avant tout un sentiment (une évaluation et une conscience des dangers).

Est-ce que je me sens en sécurité dans mon patelin, dans ma maison, dans ma famille ou dans mon lieu de travail ? En ce qui a trait à la sécurité physique, habituellement, ça va.

Mais la question se pose également en matière de sécurité psychologique.

Comment assurer sa sécurité psychologique comme adulte et comment la faciliter au sein d’un groupe (au travail ou en famille, par exemple) ? 

D'abord, qu'est-ce que la sécurité psychologique? C'est la capacité à partager des idées, des émotions, des questions et des préoccupations sans craindre de répercussions personnelles (ou la réaction de l’autre).

La sécurité psychologique que nous ressentons a donc beaucoup à voir avec les compétences émotionnelles des gens qui nous entourent, d’où l’importance de bien choisir son partenaire de vie et son milieu de travail.

Cela dit, créer un climat de sécurité psychologique et de bienveillance est aussi quelque chose de culturel, qui se modélise, s’apprend et se pratique!

  • Dans les équipes (la famille est aussi une équipe!) que nous accompagnons, nous encourageons d’abord les échanges authentiques, voire vulnérables. 
  • Cela signifie d’être honnêtes face à notre expérience humaine, à ses hauts et à ses bas: notre niveau de fatigue, notre tristesse, nos deuils et déceptions, nos rêves, nos valeurs, nos joies, nos envies. Les membres de l’équipe peuvent donc ressentir un sentiment de connexion et de proximité autour de leurs expériences communes tout en acceptant du même coup les différences et la grande diversité des expériences, points de vue, réalités, besoins et émotions.
  • Normaliser les émotions et besoins humains universels permet de cultiver l’empathie : je ne « comprends » ou « partage » peut-être pas la cause de tes émotions, mais je peux me souvenir, comme humain, d’avoir ressenti cette même émotion. 
  • Enfin, offrir flexibilité et autonomie permet d’honorer cette diversité et de partager la responsabilité. Grâce à un cadre plus souple, chacun a un peu plus de latitude pour répondre à ses besoins tout en considérant ceux des autres! Aucun besoin n’est nié ou refusé et on s’encourage à y répondre dans un délai raisonnable!

La sécurité intérieure 

De pair avec la sécurité psychologique au sein d’un groupe, nous pouvons nous questionner sur notre propre sécurité intérieure et sur les façons de l'augmenter. Une psycho-éducatrice que je connais parlait dernièrement du « niveau d’alerte » dans lequel nous nous trouvons.

Pour ma part, j’ai réfléchi grandement à ma tendance à rapidement monter dans les rideaux (me mettre en état d’alerte), principal signe que ma sécurité intérieure est troublée.

Dans ma propre expérience, l’acceptation de toutes les émotions m’a beaucoup aidée à moins réagir négativement à certaines émotions dites négatives et l’exposition à des situations inconfortables, mais sans véritable danger, m’a aidée à développer ma confiance en moi et en ma capacité d’adaptation. Oui oui, à l’âge adulte!


Introspection stratégique : 

  • Ai-je confiance en ma capacité d’adaptation? Ai-je peur de certaines sensations ou émotions? Suis-je en mesure de vivre mes émotions, toutes mes émotions sans les percevoir comme menaçantes, sans réagir pour les taire ou les transformer?
  • Ai-je confiance au monde autour de moi, suis-je continuellement en train d’envisager le pire scénario, de me préparer à être déçu ou déstabilisé? Pourquoi? Suis-je en mesure de distinguer un risque et danger réel et un risque ou danger amplifié par mes pensées?
  • Le milieu dans lequel je me trouve présentement m’offre-t-il bienveillance et sécurité psychologique
  • Est-ce un signe d’aller chercher de l’aide ou de changer d’emploi?
  • Comment pourrais-je créer autour de moi un cercle bienveillant et sécuritaire?

Voilà autant de questions à cogiter que d’actions courageuses à poser.

La sécurité psychologique est aussi modélisée à nos enfants! Dans une perspective de diminution de l’anxiété, se tourner vers soi est donc un premier pas intéressant.

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