

Le bonheur d'être une « living room family » : quand le partage devient art de vivre
30 January, 2025
Dans notre monde hyperconnecté, le véritable bonheur se trouve souvent dans les moments les plus simples. Notre famille a découvert cette vérité presque par hasard, à travers un choix qui pourrait sembler étrange aujourd'hui : vivre sans téléviseur. Notre seul rendez-vous quotidien avec un écran est STAT, que nous regardons ensemble sur ordinateur portable. Cette émission rassemble notre famille de neuf, créant un espace de partage où les discussions émergent naturellement autour de sujets importants : l'itinérance, la réalité des personnes trans, les dynamiques familiales diverses, le vieillissement, et les relations patient-proches.
Imaginez la scène : une famille de neuf personnes blottie devant un simple ordinateur portable. Une causeuse qui déborde, des enfants assis sur des coussins au sol, un autre perché sur le dossier. Ce n'est peut-être pas l'image conventionnelle du confort moderne, mais ces moments créent une proximité unique. Sans le savoir, notre absence de télévision nous a transformés en ce qu'on appelle affectueusement une « living room family ».
Qu'est-ce qu'une « living room family » ?
Le concept, popularisé sur TikTok, désigne les familles qui se rassemblent naturellement dans les espaces communs. Contrairement aux « bedroom families » où chacun s'isole dans sa chambre avec ses appareils, les « living room families » privilégient le partage d'un espace central, généralement le salon.
Cette approche favorise les interactions spontanées, les conversations impromptues et crée un environnement où les enfants se sentent en sécurité et bienvenus. Le désordre – jouets éparpillés, livres à colorier sur la table – devient le témoin d'une maison vivante plutôt qu'un problème à dissimuler.
Les réalités d'une « living room family »
Devenir une « living room family » dépend de nombreux facteurs : horaires de travail irréguliers des parents, activités parascolaires des enfants, besoins particuliers des membres de la famille. Dans notre cas, nous avons fait le choix conscient de limiter les activités fixes, autant en semaine que la fin de semaine, pour favoriser ces moments de rassemblement.
L'adolescence apporte ses propres défis. Nous observons chez nos ados un besoin croissant de solitude. Notre routine du soir s'est adaptée naturellement : comme les plus petits et nous-mêmes allons au lit tôt (vers 8h30), les plus grands profitent d'un temps calme avant le coucher. Cette structure les encourage à passer du temps en famille plus tôt dans la soirée, sachant qu'ils auront leur moment de tranquillité.
Une soirée typique dans notre « living room family »
Notre dynamique familiale s'articule autour d'une routine bien établie. Les retours d'école s'échelonnent entre 15h45 pour les plus jeunes et 16h45 pour les adolescents. Chaque enfant accomplit sa routine post-école : rangement des vêtements, gestion des boîtes à lunch, tâches dans Octave et pratique du piano. Pendant ce temps, je travaille dans mon bureau jusqu'à 17h, les plus petits de 2 et 4 ans gravitant naturellement autour de leurs aînés.
La préparation du repas débute à 17h, moment où la famille commence à converger vers notre espace commun. Le souper, servi vers 17h45, devient un moment de transition. Notre aménagement ouvert, où salon et salle à manger se côtoient, permet aux enfants qui terminent plus tôt de jouer à proximité, maintenant ainsi la connexion familiale.
La période post-repas illustre parfaitement notre dynamique de « living room family ». Pendant que Philippe et moi savourons un thé au salon, les enfants naviguent librement entre la salle de jeux et l'espace commun. Ce flux naturel se poursuit jusqu'à notre rituel de visionnement de STAT à 19h. Pendant l'émission, je prépare notre collation du soir : un plateau de fruits et de fromages que nous partageons tous ensemble. La soirée se termine par une mise au lit échelonnée jusqu'à 8h30, chacun concluant sa journée par un moment de lecture dans sa chambre.
Ce qui favorise notre « living room family »
1. Une routine participative
Les tâches quotidiennes se déroulent dans les espaces communs, encourageant naturellement la présence familiale. Cette participation active à la vie domestique limite le repli dans les chambres.
2. La gestion des écrans
Nous limitons l'usage des écrans à des moments précis : notre période de télévision familiale et un temps défini pour les conversations en ligne avec les amis.
3. Le piano comme point d'ancrage
Situé dans notre pièce familiale, le piano est devenu plus qu'un simple instrument d'apprentissage. Pour certains de nos enfants, c'est maintenant un loisir qui anime naturellement notre espace commun.
4. L'acceptation du désordre
Notre salon témoigne d'une vie active : jeux et jouets parsèment le sol pendant la soirée. Bien que tout soit rangé avant le coucher, nous acceptons cette "vie" qui s'exprime à travers le désordre temporaire.
5. La tolérance au bruit
Les taquineries entre frères et sœurs créent une ambiance animée. Sans compromettre le respect mutuel, nous accueillons ces moments d'exubérance qui font partie de notre dynamique familiale.
6. Le plaisir des interactions
Les conversations, les questions et le partage d'histoires font partie de notre ADN familial. Les taquineries et les jeux physiques, particulièrement avec Philippe, créent des moments de rassemblement spontanés. Un simple cri de "Attrapons Papa!" suffit à réunir toute la famille dans une joyeuse mêlée.
7. Le rituel de la collation
Le plateau de fruits et fromages qui accompagne STAT est devenu un moment attendu. Cette simple habitude contribue à maintenir le rassemblement familial en soirée.
8. Les chambres partagées et ouvertes
Le partage des chambres et l'absence de restrictions strictes sur leur accès créent une dynamique particulière. Quand les enfants ne sont pas au salon, ils se retrouvent souvent ensemble dans la chambre de l'un ou de l'autre. Cette fluidité dans l'utilisation des espaces s'est établie naturellement, sans règles imposées, renforçant les liens familiaux même dans les moments plus intimes.
Conclusion : Une résolution qui transforme
Le bonheur familial ne se mesure pas à la taille de notre écran ni à la sophistication de notre salon. Il se cultive dans ces instants de proximité, dans ces rires partagés, dans ces discussions improvisées qui surgissent naturellement lorsque nous sommes vraiment présents les uns pour les autres.
Créer ces moments de connexion ne demande ni équipement coûteux ni organisation complexe. Il suffit d'être là, vraiment là. Dans un monde où la technologie nous invite constamment à nous isoler, choisir d'être ensemble devient un acte d'amour quotidien qui renforce nos liens familiaux.
Le véritable bonheur réside peut-être là : dans ces moments simples où nous choisissons consciemment d'être présents, d'écouter, de partager. C'est dans cette simplicité que se tissent les souvenirs les plus précieux, que se construisent les connexions les plus authentiques. Car au final, ce n'est pas tant ce que nous regardons qui compte, mais avec qui nous le partageons.
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