Dévalorisation et anxiété: trucs et conseils pour aider votre enfant

10 January, 2018

Pour qu'une méthode de travail soit efficace, non seulement il faut que l’enfant sache comment la mettre en oeuvre, mais il faut aussi qu’il soit disposé pour accomplir cette tâche. Même si l'enfant sait comment faire les choses efficacement, quels en seront les résultats s’il ne se sent pas à la hauteur ou s’il est anxieux? Il importe donc, avant toute chose, que l’enfant soit dans un état de calme et disposé à se concentrer afin d’accomplir une tâche demandée. Je vous propose donc des informations utiles et des stratégies efficaces afin de réduire l’anxiété et la dévalorisation face à la tâche.

Émotion : dévalorisation

L’enfant qui ne se sent pas à la hauteur entretient des pensées négatives à propos de lui-même. Sans nuancer sa pensée, il a tendance à généraliser son jugement à propos de lui-même : je suis nul, je ne suis pas bon, je suis mauvais. En somme, tout jugement négatif à propos de lui-même lui fera ressentir ce sentiment de dévalorisation.

Comment aider?

Lorsque vous entendez votre enfant tenir de tels propos, votre réaction sera probablement de lui démontrer qu’il a tort. Mais souvent, plus vous le contredirez, plus il se fâchera. Il entreprendra peut-être même de vous convaincre qu’il a raison en vous donnant tous les exemples possibles où il n’a pas été à la hauteur. Commence alors un échange stérile; vous, qui tentez de le convaincre qu’il est bon, et lui qui vous répond qu’il est le pire de toute sa classe. Plutôt que d’entrer dans cette valse interminable, intéressez-vous plutôt à ce qu’il vous confie en cherchant à être spécifique. Plus vous décortiquerez exactement l’objet de sa dévalorisation, plus il sera facile pour lui de trouver des moyens adaptés pour faire face à sa difficulté.

Émotion : Anxiété

Une autre émotion qui nuit grandement à l’accomplissement des tâches est l’anxiété. Dans ce cas, l’enfant s’imagine que quelque chose de terrible (à ses yeux!) pourrait survenir et il ne sent pas qu’il dispose des outils ou des moyens pour s’en protéger. Évidemment, ce qu’il considère horrible est probablement une banalité pour vous, adulte, mais pour lui, c’est une montagne à gravir. Lui dire que ce n’est rien, que ce n’est pas grave, qu’il s’en fait pour des trucs sans importance ne fera que nourrir sa détresse puisqu’il sentira que vous ne comprenez pas l’ampleur de sa situation.

Comment aider?

Des situations qui vous semblent anodines peuvent être, pour un enfant, une source d’anxiété majeure : déplaire au professeur, être seul à la récréation, avoir à lever la main en classe, poser une question à un adulte, s’affirmer auprès d’un copain, devoir faire son sac sans rien oublier, penser à rapporter sa boîte à lunch, tout peut représenter une occasion de vivre de l'anxiété!

Puisque nous, adultes, envisageons les situations avec des yeux d’adultes, nous avons tendance à oublier que le cerveau des enfants ne leur permet pas encore de concevoir les choses comme un adulte. S’il est difficile pour vous, malgré votre maturité et votre expérience de la vie, de vous mettre dans sa tête pour comprendre comment il envisage les choses alors que vous êtes déjà passé par l’enfance, pouvez-vous imaginer un instant à quel point il lui est impossible de concevoir ces situations de votre point de vue avec un cerveau complètement immature?

Si vous constatez que votre enfant ressent de l’anxiété, évitez de minimiser l’objet de sa peur. Tentez plutôt de comprendre sa conception de la situation en le questionnant avec curiosité afin de voir son point de vue à lui. Questionnez-le avec bienveillance et empathie pour dénicher la source de cette émotion. Une fois identifiée, vous pourrez alors l’amener à changer sa perspective en lui fournissant les informations qui lui manquent.

    Lorsque vous aidez vos enfants à réguler leurs émotions négatives, non seulement ils sont en mesure de trouver eux-mêmes des méthodes de travail efficaces et des solutions à leurs problèmes, ils sont aussi mieux disposés à intégrer les notions, à apprendre et à faire face à des défis. Je vous invite ainsi à focaliser moins sur les solutions et davantage sur la réduction de l’intensité des émotions négatives vécues par votre enfant. Une fois libéré de ces tensions, il vous surprendra par des solutions créatives à ses problèmes.

     

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