Trucs et conseils pour l'apprentissage d'une nouvelle tâche
01 August, 2022 • Par Laurence Morency-Guay
Avec l’école viennent plusieurs tâches à accomplir : préparation des lunchs, routine du matin (déjeuner, habillage, hygiène, etc.), remplir le sac d’école et faire les devoirs. Plusieurs parents se questionnent à savoir comment bien accompagner leurs enfants dans l’apprentissage de ces tâches et les aider à devenir autonomes dans la réalisation de celles-ci. Voici quelques pistes pour soutenir les enfants dans leur implication aux tâches quotidiennes.
Apprentissage social
Un des piliers dans l’apprentissage des comportements chez les enfants est l’imitation de modèles. Les enfants apprennent beaucoup en observant les adultes qui les entourent. En adoptant vous-même les comportements que vous souhaitez voir vos enfants adopter à leur tour, vous leur fournissez un exemple à suivre et facilitez l’apprentissage le temps venu.
Par exemple, si vous avez vous-même une routine du matin bien définie et que vos enfants vous observent chaque jour manger, puis vous habiller et brosser vos dents, ils pourront à leur tour embarquer naturellement dans le train de ces tâches le temps venu. S’ils vous observent effectuer les étapes de la préparation des lunchs, il sera aussi plus facile pour eux de les intégrer quand ils seront impliqués dans cette tâche.
Étayage
Comme le présente Vygotsky dans sa théorie de l’apprentissage, l’enfant se développe au cœur de différentes zones proximales, c’est-à-dire qu’il y a des périodes où il sera plus enclin à faire certains apprentissages et que c’est donc au parent de saisir ces opportunités pour l’aider à développer ses habiletés. La petite enfance est une zone proximale de développement pour plusieurs habiletés liées aux routines et aux tâches quotidiennes, c’est pourquoi il peut être optimal de commencer à encourager l’enfant à accomplir certaines actions même avant qu’il commence l’école. À l’aide de l’étayage, le parent pourra laisser l’enfant accomplir certaines choses seul, puis l’aider juste à la limite de ce qu’il n’est plus capable de faire lui-même. Concrètement, prenons l’habillage. Il est possible qu’à 4 ans, l’enfant soit capable de vêtir lui-même tous ses morceaux, mais qu’il ne soit pas capable de remonter seul la fermeture éclair de son chandail. En le laissant enfiler ses vêtements et en n'intervenant que pour l’aider à remonter la fermeture éclair, on s’assure de soutenir l’enfant dans ce qu’il est capable de réaliser seul sans le décourager en insistant pour qu’il termine ce qui lui pose plus de défis. Éventuellement, on peut enfiler les attaches et le laisser remonter lui-même la fermeture pour éventuellement lui permettre de le faire tout seul au complet. C’est le principe de l’étayage, que j’appelle aussi l’apprentissage par niveaux.
Autre exemple pour la préparation des lunchs. D’abord, en suivant le principe de l’étayage, on pourrait s’attendre à ce que l’enfant place les plats et sacs déjà prêts dans son sac à lunch, puis qu’il commence à préparer certaines parties de son lunch (comme les collations), puis qu’il fasse lui-même son sandwich et ainsi de suite. La complexité de la tâche évolue au fur et à mesure que l’enfant maîtrise les parties plus simples de ce qu’il a à accomplir.
Pensée concrète
Les enfants d’âge scolaire apprennent en expérimentant et en manipulant. Selon la théorie de Piaget, l’enfant a une pensée concrète dès 6-7 ans, ce qui lui permet de comprendre son environnement et de s’y adapter. Afin de soutenir l’enfant dans l’accomplissement de ses tâches, il peut être pertinent de lui offrir des repères visuels qui sont un indice concret des étapes à suivre dans la réalisation des différentes tâches.
Par exemple, pourquoi ne pas mettre à la disposition des enfants un tableau avec les étapes de leur routine matinale? Ils pourront ainsi se guider par rapport à chaque tâche à accomplir. On peut aussi leur mettre un repère visuel de ce que doit contenir leur boîte à lunch qui pourrait être affiché directement dans leur boite à lunch, par exemple. Cela facilitera le développement de l’apprentissage des tâches quotidiennes à réaliser, jusqu’à ce que leurs capacités cognitives leur permettent de les réaliser sans repères.
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