L'autorité parentale - Opter pour la bienveillance
21 September, 2018
En tant que parent, nous avons un rôle essentiel à jouer dans la vie de nos enfants : leur donner des outils afin qu’ils soient prêts à franchir la prochaine étape de leur vie. Selon les circonstances, notre personnalité, notre propre expérience et notre bagage, nous avons bien sûr développé un style parental bien à nous. Ces différents styles parentaux se trouvent tous quelque part sur la ligne entre le diktat et le laxisme. D’un côté, c’est l’adulte qui décide et l’enfant qui se soumet à ses décisions, alors qu’à l’autre bout du spectre il y a l’enfant qui décide et le parent qui se soumet aux désirs et aux caprices de ce dernier. Quelque part entre les deux se trouve la bienveillance.
Beaucoup de parents croient, à tort, que la parentalité bienveillante est une parentalité sans limites où le parent se doit de demeurer à l’écoute de son enfant-roi, de ses histoires et de toutes ses émotions sans limites. Heureusement, il n’en est rien. La bienveillance, c’est plutôt de veiller au bien-être de l'enfant, et ce bien-être passe aussi par des « non », des « stop » et des limites.
Alors, qu’est-ce qui diffère la parentalité bienveillante d’une parentalité autoritaire ou laxiste?
Dans la parentalité bienveillante, il y a beaucoup de communication, d’échanges de points de vue, d’essais, d’erreurs et beaucoup, beaucoup d’humilité et d’acceptation. Et cette bienveillance doit d’abord commencer par rapport à soi-même.
Reconnaître l’imperfection
C’est tout un défi que de reconnaître que nous sommes des êtres imparfaits. Toutefois, cette reconnaissance est salutaire puisqu’elle fait en sorte que nous ressentons moins de culpabilité et que nous sommes davantage dans l’action pour corriger les situations problématiques ou les erreurs commises. De plus, non seulement reconnaître notre imperfections nous permettra de nous sentir mieux dans notre rôle de parent, mais il nous sera ainsi plus facile d’accepter les imperfections de nos enfants. Nos exigences ainsi modulées pourront de cette façon être mieux adaptées à leur niveau de développement. Ô combien d’épisodes de stress, d’angoisse et d’anxiété épargnés par le simple fait de se reconnaître imparfait et de cesser de chercher la perfection! Oui, nous faisons des erreurs. Oui, nous échouons. Alors, à go, on se relève, on réajuste et on passe au prochain appel. Nous rouler en boule ou nous taper sur la tête ne changera rien, sinon nous faire broyer du noir et conforter une image négative de soi-même.
Faire preuve d’humilité
Pour demeurer dans la parentalité bienveillante, il importe que nous puissions mettre de côté notre égo et d’être en mesure de reconnaître nos erreurs. D’abord, pour soi, c’est la façon la plus efficace de s’améliorer. On ne peut pas changer ce qu’on ne reconnaît pas. Nier, dévier ou tenter de camoufler nos erreurs et nos réactions inappropriées ne fait que nous maintenir dans ce patron de comportement. Ensuite, pour nos enfants, entendre un parent qui reconnaît avoir fait une erreur - ce parent qui est un Dieu aux yeux de son enfant - lui permet de développer, lui aussi, cette humilité. Il voit ainsi qu’un adulte peut se tromper et que pour corriger le tir, il importe de reconnaître ses erreurs et d’agir en ce sens.
Développer notre acceptation
D’abord, il faut savoir que l’acceptation n’est pas du tout synonyme d’approbation. Quand je parle ici d’acceptation, je veux dire de reconnaître les faits pour ce qu’ils sont, d'en faire le constat. On ne peut rien changer à ce qui s’est passé. Refuser cela nous amène à ressentir de la colère et cette colère ne construit rien de positif. Il est donc important de distinguer l’acceptation et l’approbation.
Dans l’acceptation, je concentre mon attention sur les faits :
- Je constate que tu as frappé ton frère.
- Je comprends que tu ne veux plus y aller.
- J’entends que ça ne te convient pas.
- Je vois que tu es fâché.
Reconnaître cette réalité permettra à l’enfant de prendre conscience de ce qui est en train de se passer. Vient ensuite votre jugement sur le comportement.
- Toutefois, je désapprouve ce geste de violence.
- Néanmoins, je considère important que tu respectes tes engagements.
- Malgré ça, j’ai décidé que c’est là qu’on irait.
- Je refuse que tu me lances tes jouets.
Puisque la bienveillance commence par soi, commencez par identifier 10 choses que vous pouvez faire pour vous faire du bien. Ensuite, consacrez 30 minutes par jour pour le faire. Ce n’est pas simple, vous verrez, mais si vous vous y appliquez, vous y prendrez goût, vous vous ferez du bien et, une fois comblée, vous aurez moins l’impression de donner à tous et d’être vide quand vient le temps pour vous.
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