Le petit neveu en visite chez vous: pistes d'intervention

27 March, 2018

En tant qu’oncle, tante ou grand-parent, comment pouvons-nous gérer la visite des enfants à la maison ? Quel est notre rôle auprès d’eux ? Quelles doivent être nos limites ? En fait, il n’y a pas de bonne réponse. Selon chacun de nous, notre éducation, nos valeurs et notre tempérament, nos actions seront distinctes l’une de l’autre. Bien que nous voulions faire le maximum pour que les enfants se sentent à l’aise et aient le plaisir de nous côtoyer, nous sommes parfois pris au dépourvu et ne savons trop comment intervenir. Bien évidemment, nous ne sommes pas les parents et en aucun cas nous ne sommes présents pour désapprouver les interventions d'un enfant qui n'est pas le nôtre (du moins, jamais en présence de l’enfant!). C’est à ce niveau qu’un certain inconfort se fait parfois ressentir et nous ne savons ainsi pas comment évoquer certaines choses sans nuire à nos relations.

Comme oncle, tante ou grand-parent, notre relation avec les enfants est souvent davantage axée sur le jeu, la camaraderie et l’échange. Ainsi, même si le plaisir domine, devrais-je intervenir lorsqu’un comportement déroge des règles déjà établies ? La réponse est oui, bien sûr! Cependant, il ne faut surtout pas confondre les rôles. La notion « éducative » est habituellement le rôle du parent, mais cela ne veut pas dire que nous ne pouvons prôner de bonnes habitudes. Il est tout aussi important que l’enfant soit témoin de différents types de communication et d’approches, ce qui l’aidera à forger tranquillement sa personnalité, la communication et ses habiletés sociales. Comme il n’existe pas de solution miracle, je suggère aujourd’hui quelques stratégies gagnantes pour favoriser les bons échanges et amener l’enfant à se familiariser avec divers environnements.

Stratégies gagnantes : RELATIONS

  • Amener l’enfant à dire s’il vous plait et merci !
  • Démontrer à l'enfant des relations harmonieuses; cela lui permettra d’être témoin de différents types et genres de relations
  • Amener l’enfant à s’exprimer verbalement en utilisant le jeu (poupées, jeux de société, blocs, etc.)
  • Utiliser la lecture interactive pour discuter des émotions et favoriser les échanges
Stratégies gagnantes : COMPORTEMENTS
  • Les règles familiales permettent une cohérence dans nos interventions et démontrent à l’enfant que les adultes discutent ensemble (par exemple : si l’enfant ne peut sauter sur les lits ou le canapé chez lui, il serait préférable que ce même règlement s’applique à votre domicile). Bien sûr, chaque famille a ses propres règlements; il en revient donc à vous de clarifier le tout avec les personnes concernées.
  • Réduire le temps d’écran : l’utilisation des écrans entraîne une stimulation importante du cerveau. L’enfant reçoit une multitude d’informations (images, sons, lumières, mouvements), ce qui entraîne un effet immersif. Bien que certains jeux et applications soient appropriés, une exposition élevée aux écrans diminue toute interaction avec le monde qui l’entoure et provoque souvent un trop-plein d’information, qui se ressent rapidement chez l’enfant et peut occasionner colère, irritabilité, angoisse, perte de sommeil et agitation.
Stratégies à éviter : COMPORTEMENTS
  • Évitez d’utiliser la punition au détriment des parents ou des autres membres de la famille (par exemple : si tu ne te calmes pas, j’appelle ton père et il viendra te chercher). En fait, dans une telle situation, l’enfant peut percevoir son père comme étant le « méchant ». De plus, cette menace de punition est simplement négative et n’a pas de lien direct avec les agissements de l’enfant. La punition entraîne plutôt un sentiment d’angoisse et ne permet pas à l’enfant de comprendre que son geste est inacceptable. Le comportement risque tout simplement de revenir plus tard. Il serait donc préférable de permettre un temps de tranquillité et ainsi favoriser le retour au calme de l’enfant (casse-tête, lecture, dessin, mandalas, musique douce, relaxation).
  • S’assurer d’utiliser des conséquences logiques (en lien avec l’événement). Par exemple, si l’enfant a été impoli, il est inutile de lui interdire de visiter un membre de la famille. Il est toutefois important que l’enfant comprenne que ses comportements ne sont pas adéquats. Dans un cas où l’enfant est brusque avec un membre de sa famille, la conséquence pourrait être de réparer son geste en lui rendant un service, par exemple.
  • Il est préférable d’expliquer à l’enfant que ses paroles nous ont blessé et que nous n’acceptons pas qu’il nous parle ainsi. Il est aussi possible que l’enfant reçoive une conséquence logique : en cas d’impolitesse, par exemple, il peut être approprié de demander à l’enfant d’effectuer un geste de réparation à la personne concernée (dessin, lui faire plaisir, s’excuser).
  • C’est vers l’âge de 5-6 ans que l’enfant comprend la notion du droit à l’erreur. En fait, lorsque l’on demande à l’enfant de s’excuser, il se peut qu’il accomplisse cette demande puisque nous le lui avons demandé. Toutefois, montrer l’exemple permettra à l’enfant de développer plus facilement cette compétence.
  • Il est important de savoir que plus la conséquence est loin dans le temps et moins l’enfant saura faire les liens nécessaires et ajuster ses comportements.
Stratégies gagnantes : ALIMENTATION
  • Réduire les quantités de sucreries. Le chocolat et les boissons gazeuses contiennent une certaine quantité de caféine qui peuvent entraîner une agitation et une moins bonne réceptivité de la part de l’enfant.
  • Utiliser le dessert en guise de complément au repas (fruits, compotes, yogourt). Lorsque l’enfant ne veut pas manger les aliments qui se retrouvent dans son assiette, nous sommes souvent portés à négocier : « mange encore un peu et tu pourras avoir un dessert ». En insistant de la sorte, l’enfant peut avoir l’impression que la nourriture qui se retrouve dans son assiette a moins de valeur que celle du dessert.

Enfin, il n’y a pas de parents parfaits, comme il n’existe pas d’oncle, de tante ou de grand-parent parfait non plus. Cependant, il est important que chacun puisse établir des lignes conductrices, ce qui permettra à l’enfant de mieux s’y retrouver. En établissant des limites claires, nettes et précises, l’enfant sera moins tenté de tester l’adulte. Ainsi, les interventions pourront demeurer plus positives que négatives. Notre rôle est très important dans le développement des habiletés de toutes sortes, il ne reste maintenant qu’à faire confiance en notre intuition. Enfin, n’oublions pas que le travail d’équipe demeure toujours une clé gagnante!

 

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